Ma conception du mêtier
C'est mon jardin, mon terroir que je rends accessible à ceux qui me font confiance. Ce que je mets en œuvre doit avoir le plus souvent possible du sens. Les trop fortes contraintes, les non-sens, de pratique, d'objectif ou relationnels, sont, me semble t-il sources, de mécontentements et de frustrations personnelles qui peuvent me conduire à prendre plus de risques. Aussi je veille à n'entreprendre que la montagne qui me motive, si possible, en terrain inconnu .
Nous le binôme, guide client, mettons cette situation risquée en place pour accéder à de fortes émotions, à des moments uniques, des plaisirs visuels ou gestuels, de partages, de contemplations et d'incertitude qui, s'ils mettent la vie de la cordée ou du groupe trop en danger, seront à gérer par le guide : une sorte de contrat moral. Les aspects techniques et mon savoir-faire prennent alors toute leur place en tant que moyen, car les mettre en œuvre fait parti de mon mêtier. Ils ne sont pour moi en aucun cas une fin en soi.